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Rucher Véto-pharma : 80 nouvelles colonies pour la recherche contre Varroa

Table des matières

En 2024, Véto-pharma a célébré les dix ans du rucher expérimental. Depuis son installation en 2014 avec un cheptel initial de 100 ruches, le nombre de colonies n’a cessé d’augmenter progressivement. Aujourd’hui, il atteint un effectif de 380 colonies, un véritable atout pour renforcer notre recherche de solutions innovantes pour lutter contre le varroa.

1. Un pilier stratégique pour la recherche et l’innovation

Véto-pharma consacre 10 % de son chiffre d’affaires à la Recherche et Développement, avec pour objectif principal d’identifier de nouvelles molécules et formes d’application pour l’enregistrement de traitements contre Varroa destructor. Cet investissement essentiel vise à assurer un avenir durable à l’apiculture en offrant aux apiculteurs des solutions innovantes pour diversifier leur lutte contre ce parasite.

L’installation d’un rucher (Dadant) de 100 colonies en 2014 à Chaillac (36310), à proximité de notre site industriel dédié à la santé animale, a marqué un tournant dans notre stratégie d’innovation. En 2015, l’ouverture d’un laboratoire de recherche et de l’Espace de Valorisation de l’Abeille (EVA) a renforcé notre capacité d’investigation.

L’évolution du cheptel au fil des années :

  • 2015 : + 50 colonies,
  • 2018 : + 100 colonies, expansion des études sur la nutrition et le varroa,
  • 2021 : + 49 nouvelles colonies (en ruche Langstroth),
  • 2024 : + 80 nouvelles colonies.

Avec cet effectif renforcé, notre équipe R&D Innovation Abeille poursuit son engagement en développant des solutions innovantes contre le varroa et le frelon asiatique, et également des produits de nutrition.

 

2. Une équipe qui adapte ses missions au rythme des saisons

Bien que notre rucher expérimental, désormais fort de 380 colonies, soit dédié à la R&D et non à la production de miel, les membres de notre équipe R&D rucher ajustent le calendrier d’actions en fonction des saisons, à l’image de toute exploitation apicole, afin de rester au plus près des conditions « terrain ».

Si l’activité des abeilles est ralentie en hiver, celle de notre équipe reste intense avec plusieurs missions essentielles :

 

1 – Assurer des réserves alimentaires

L’une des principales causes de mortalité hivernale des abeilles est la famine. Même si un bon nourrissement d’automne a été fait, il faut surveiller les réserves en janvier-février et ajouter candi (pâte de sucre) si nécessaire.

  • Ajouter du candi (pâte de sucre) sur les cadres supérieurs.
  • Observer les entrées de la ruche : des abeilles mortes en grand nombre à l’extérieur peuvent signaler un problème d’approvisionnement en nourriture.


2 – Préparer le matériel pour la nouvelle saison

L’hiver est le moment idéal pour entretenir et renouveler notre matériel apicole :

  • Nettoyer et désinfecter les cadres usagés, les hausses et les enfumoirs.
  • Réparer les ruches et cadres pour anticiper l’essaimage du printemps.
  • Cirer les cadres de corps et de hausses. Il est important d’effectuer une rotation des cadres de corps et d’en renouveler 1/3 à 1/4 par an (sur les cadres les plus anciens).

3 – Surveiller l’état des ruches

Même en plein hiver, un contrôle régulier des ruches est essentiel. Il ne s’agit pas d’ouvrir les ruches en période de froid intense, mais de vérifier certains points extérieurs:

  • L’état des toits et de l’isolation : Les ruches doivent être bien protégées du vent, de la pluie et de la neige. Un toit mal ajusté peut entraîner une infiltration d’eau fatale pour la colonie.
  • L’activité des abeilles : Un léger bourdonnement à l’oreille collée contre la ruche indique que la colonie est bien vivante.
  • La présence de nuisibles : Les souris et autres prédateurs cherchent parfois refuge dans les ruches en hiver. Installer des grilles d’entrée réduit ce risque.
  • Gestion de l’infestation varroa : Si le nombre de varroas résiduels à la suite du traitement de fin de saison était trop élevé, un traitement hivernal sera fortement recommandé.

4 – Planifier la saison apicole à venir

  • L’hiver est une période propice pour anticiper la prochaine saison : Évaluer les pertes de colonies.
  • Planifier les divisions, le nombre de ruches pour la mise en place des nouvelles études et le suivi de celles en court.
  • Comptages des varroas du printemps jusqu’en janvier (si traitement hivernal).

3. Un hiver actif pour un printemps réussi

L’hiver est donc une étape stratégique pour garantir la bonne reprise des colonies dès les beaux jours. Grâce à une surveillance attentive et une préparation rigoureuse, notre équipe assure un rucher dynamique et résilient.

Dès mai, l’équipe reprendra en parallèle ses activités de screening de nouvelles molécules avec pour objectif d’offrir des solutions innovantes pour lutter contre le varroa.

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