Bayvarol est un traitement contre varroa à base de fluméthrine, principe actif de la famille des pyréthrinoïdes. Il se présente sous la forme de lanières à placer dans la ruche, au cœur de la grappe d’abeilles.
Plusieurs études mesurant l’efficacité de Bayvarol ont été réalisées en Europe, et indiquaient des résultats entre 94,1 et 98,8 %.1-2-3-4
Les études d’efficacité menées avec Bayvarol indiquaient également une bonne tolérance du produit par les colonies :
Enfin, une étude menée en 20196 à l’aide d’une technique de haute performance7 a démontré pour la fluméthrine :
Bayvarol permet de traiter les ruches contre varroa pendant 4 à 6 semaines. Ce temps de traitement relativement court permet le traitement des ruches au printemps avant la pose des hausses, ou en fin de saison apicole.
Chaque boite de Bayvarol contient 5 sachets de 4 lanières (soit 20 lanières par boite), permettant de traiter 5 ruches de taille classique.
Bayvarol fonctionnant par contact, les lanières doivent être placées au cœur du couvain.
Un autre avantage de Bayvarol est la forme de la lanière. Elle est rigide, pour permettre une insertion facile dans la ruche, et dispose de crochets intégrés à poser sur les têtes de cadre. Ces crochets garantissent la stabilité de la lanière, et permettent de la descendre au maximum entre les cadres.
Bayvarol se conserve jusqu’à 5 ans après fabrication. Cela vous permet de conserver les sachets non utilisés (non ouverts) en vue d’un futur traitement de rotation.
Avec les sachets individuels Bayvarol, il n’y a pas de perte de lanières. Vous n’ouvrez que le nombre de sachets dont vous avez besoin pour votre traitement.
La fluméthrine, principe actif utilisé dans Bayvarol, fait partie de la famille des pyréthrinoïdes, dont fait aussi partie le tau-fluvalinate. Bayvarol est un traitement très efficace1,2,3,4 quand il est utilisé ponctuellement dans les colonies sensibles à la fluméthrine. En d’autres termes, il ne doit pas être appliqué dans les colonies présentant une résistance à cet actif.
Mais qu’est-ce qu’une résistance ? C’est la capacité du varroa à développer des mécanismes de protection envers une molécule, et donc à survivre à son application.8 Mais la résistance n’est pas nécessairement définitive. L’inversion de la résistance est possible après une période sans exposition à la molécule (période de réversion), au bout de laquelle les populations de varroas redeviennent à nouveau sensibles.9-10-11
C’est pour cela que la fluméthrine, tout comme le tau-fluvalinate, sont indiqués comme traitements dits de “rotation” contre le varroa. Ils sont à utiliser ponctuellement, en alternance avec d’autres molécules. Nous vous invitons à suivre les recommandations de votre vétérinaire conseil.
Références :
1 – Summary of the efficacy and safety of Bayvarol strips against Varroa destructor in two clinical studies in honeybees, Août 2017. Study ID 41823. Etude réalisée par Blacquière, Altreuther et Krieger en 2015. Etude menée aux Pays-Bas sur 10 colonies, avec 4 lanières de Bayvarol par ruche pendant 6 semaines. Différence statistiquement significative (p=0.0276). Dossier d’AMM.
2 – Summary of the efficacy and safety of Bayvarol strips against Varroa destructor in two clinical studies in honeybees, Août 2017. Study ID 41833. Etude réalisée par Braun et Hellmann (Klifovet) en 2015. Etude menée sur 65 colonies, avec 2 à 4 lanières par ruche pendant 6 semaines. Différence statistique non précisée. Dossier d’AMM.
3 – Bąk, B. E. A. T. A., Jerzy Wilde, and Maciej Siuda. “Efficiency of Varroa destructor management with medications used in Poland.” Med. Weter 69.12 (2013): 744. Etude comparative entre Bayvarol (98,8 %), Biowar (68,1 %), ApiLifeVar (71,7 %), Apiwarol (94,1 %), acide formique (54,2 %) et acide oxalique (92,8 %). Bayvarol a présenté l’efficacité la plus élevée parmi les autres traitements comparés. Etude menée sur 50 colonies, en conformité avec les instructions d’emploi. Différence statistique non précisée. Posologie et durée d’application non précisées, mais indiquées comme « conformes aux instructions d’utilisation ».
4 – Essai Clinique FNOSAD Bayvarol 2012 et 2013. Florentine Giraud, Jean-Marie Barbançon et Dorothée Ordonneau. Essai mené dans trois ruchers de trois départements français (total de 30 colonies), avec 4 lanières par ruche pendant 6 semaines.
5 – RCP Bayvarol, paragraphe 4.6. Effets indésirables (fréquence et gravité)
6 – Jamal, Muhammad, et al. “Detection of flumethrin acaricide residues from honey and beeswax using high performance liquid chromatography (HPLC) technique.” Journal of King Saud University-Science 32.3 (2020): 2229-2235. 40 échantillons de miel ont été collectés avant le traitement à la fluméthrine, puis 30, 60 et 90 jours après l’application dans 5 colonies. Pour chaque colonie étaient prélevés un échantillon provenant du cadre central (contenant le couvain et le miel) et un échantillon provenant d’un cadre rempli de miel en périphérie de la ruche.
7 – HPLC : High performance liquid chromatography, ou Chromatographie liquide à haute performance.
8 – Martin, Stephen J. “Acaricide (pyrethroid) resistance in Varroa destructor.” Bee World 85.4 (2004): 67-69. Revue littéraire sur la résistance du varroa aux acaricides documentée par 25 études.
9 – Milani, Norberto. “The resistance of Varroa jacobsoni Oud. to acaricides.” Apidologie 30.2-3 (1999): 229-234. «La résistance chez les insectes ou les acariens est souvent associée à une baisse du coût d’adaptation [10], ce qui entraîne une diminution de la fréquence des allèles de résistance (réversion) lorsque la substance active n’est pas utilisée. Dans le cas de la souche italienne de V. jacobsoni résistante au fluvalinate, les premières données (Trouiller, communication personnelle ; Milani et Della Vedova, données non publiées) ont montré une lente diminution de la proportion d’acariens résistants.» [Traduction de l’anglais]
10 – Milani, Norberto, and Giorgio Della Vedova. “Decline in the proportion of mites resistant to fluvalinate in a population of Varroa destructor not treated with pyrethroids.” Apidologie 33.4 (2002): 417-422. Essai de sensibilité en laboratoire (CL50). Prélèvement de varroas provenant de 7 ruches localisées en Italie pendant plusieurs années consécutives. Pourcentage de survie à 200mg/kg observé tout au long des années. Réduction significative de la survie des acariens sur 3 ans sans traitement au fluvalinate. Recommandation basée sur une diminution significative par 10 du nombre d’acariens survivants (résistants) sur 3 ans.
11 – Hernández-Rodríguez, Carmen Sara, et al. “Resistance to amitraz in the parasitic honey bee mite Varroa destructor is associated with mutations in the β-adrenergic-like octopamine receptor.” bioRxiv (2021). Génotypage de varroas issus de plusieurs régions de France (détection de la mutation N87S) et comparaison avec efficacité terrain.
Mentions légales :
BAYVAROL 3,6 MG LANIERE. Indication : Chez les abeilles :Diagnostic et traitement de la varroose due à des Varroa destructor sensibles à la fluméthrine. Contre-indications : Ne pas traiter en cas de résistance à la fluméthrine ou à tout autre pyréthroïde. Temps d’attente : Miel : zéro jour. Précautions d’emploi : Le port des gants ainsi que l’équipement de protection habituel est recommandé lors de l’utilisation du produit. Se laver les mains après la manipulation des lanières. Ne pas manger, boire ou fumer pendant l’utilisation du produit. V0720.
Bayvarol est un médicament vétérinaire. Lire attentivement la notice avant utilisation. Demandez conseil à votre vétérinaire ou pharmacien. En cas de persistance des signes cliniques, adressez-vous à votre vétérinaire. AP2022/3386
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